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21st November 2004...Lot of sun, cool temperatures
(8°C), chilly wind...
Like a baptism of air, I lived that day like an "air celebration".
The morning preceding the jump I realised at last in my own existence
I had an unusual "Rendez Vous' with my own life and with myself.
A kind of “cross-talk” between my life continuum and the time of
a jump decision in the vastness. I was on the way to conciliate
and to deal with it. It was also a great matter of trust, trusting
the people organizing the jumps session, trusting the physical world,
and for sure, trusting a thousand of small latex wires forming the
main elastic cordage.
For what I considered as a kind of celebration of Life too, I had
in mind the will to show the best from me, to appreciate every seconds
prior and during the jump. I bit like we do for every key stages
occuring in our respective life, like a birth or an engagement for
example. I knew I would be a kind of new born person down there...
Jumping from the Artuby Bridge for the first time was also a matter
of fear. It was a fight against an instinctive human fear. Fear
of heights, fear of the unknown...
Then came the moment to be geared with a harness and leggings. I
knew the great experience got closer and the huge smile I had initially
could eventually turn down, but I kept it up as is until the last
moment. Despite all I managed to afford not getting my jaws on the
floor and lived this singular episode with excitement and happiness...but
I asssume my soul started naturally to confine in it’s most radical
and primitive behaviour.
Came the moment to put the feet on the bridge’s edge and to ineluctantly
read the scape's huge depth while following my feet positions. Came
the moment to release these hands that were ensuring me while I
was stand up in front of the "vaccum" until the go. I
didn’t felt an urge to jump, but someone had already started the
countdown for me. There was no way back and I was really there to
prove something to myself : My own proof that I had a Will much
stronger than my fears.
"3...2...1...." Then I started to bow my knees to voluntarily
jump in the vastness with a cross shaped attitude, streching my
arms backwards like a bird taking flight. On
the spur of the moment I gave a boost and my feet left the concrete
: I realised at this point I was like kissing Life in the weightlessness.
A strange and subtle feeling. And the gravity
started then to express its force : within half a second, all the
crowd activities and the sounds still occurring on the bridge behind
me vanished. So I entered a world of silence and peace.
The time scale got expanded. All my senses were
tresholded to their paroxism.
Then the air started to swirl in my ears louder
and louder. The gorge landscape went by faster and faster. My attention
wasn’t drawn down to the ground. The ground... this piece of evidence
to the end of the fall, was sitting in the middle of my sight but
I wasn’t doing with it as I felt like there was no end. I dare to
think I was perhaps hearing with my skin, listening with my eyes,
watching with my ears…
Then a big 'slap' occurred , the wire got finally stretched to its
maximum length and started to take me up again, also to wake me
up in a sense ! Back to the initial silence, back to the extremums,
up and down, back to that initial feeling of weightlessness but
with less intensity...
This web page was recently and quickly designed.
But I will next propose you an enhanced wersion of my report by
importing multiple angles video shots, one was especially made carrying
a digital movie capable camera during the jump, so you will live
the freak you too ! Keep watching !...
The jumps session was organised by the Marseille based company 'Latitude
Challenge' (www.latitue-challenge.fr)
French Translating :
21 Novembre 2004
du soleil,
des températures basses (8°C), un vent frais
Comme
un baptême de l'air, j'ai aussi vécu ce jour comme
une " célébration " de l'Air
Le matin
qui précédant le saut, j'ai pris conscience que j'avais
un rendez-vous inhabituel avec ma propre vie et avec moi-même.
Une sorte de 'chassé-croisé' entre le continuum de
la vie et l'instant d'une décision pour un saut dans le vide.
J'étais sur le point de gérer cette situation. Il
était aussi question de confiance en ceux qui organisaient
cette session, confiance dans le monde physique et bien sûr
confiance dans ces milliers de brins en latex qui composent le cordage
élastique principal.
Pour ce que je considérais
aussi comme une célébration de la vie, j'avais à
l'esprit la volonté de montrer le meilleur de moi-même,
d'apprécier chacune des secondes précédant
et durant le saut. Un peu comme les étapes clés de
nos vies respectives, une naissance ou des fiançailles
Je
savais que je serais une nouvelle personne là tout en bas
Sauter depuis le Pont de l'Artuby
pour la première fois était aussi une question de
peur. C'était un combat avec une peur humaine instinctive.
La peur des profondeurs, la peur de l'inconnu.
Est alors arrivé le moment
de s'équiper avec le harnais et le jambières. Je savais
que le grand moment se rapprochait et le grand sourire que j'avais
pour éventuellement tourner, mais je l'ai gardé haut
jusqu'au dernier moment. Toutefois j'ai géré pour
ne pas avoir le joues au sol et ai vécu cet épisode
singulier avec joie et excitation. J'admets que mon esprit s'est
naturellement confiné dans une forme radicale et primitive
Est venu le moment de poser les
pieds sur le bord du pont, regardant inévitablement l'immense
profondeur alors que je suivait la position de mes pieds. Est venu
le moment de relâcher les mains qui m'assuraient lorsque je
faisait face au vide. Je ne sentais pas une urgence mais quelqu'un
avait déjà débuté un compte à
rebours pour moi. Il n'y avais pas de retour et j'étais vraiment
ici pour me prouver quelque chose : ma propre preuve que j'avais
une volonté plus forte que mes peurs.
" 3
2
1
. "
J'ai alors commencer à plier mes genoux pour sauter volontairement
dans l'immensité avec un profile croisé, étirant
mes bras vers l'arrière comme un oiseau avant son envol.
Sous l'impulsion du moment, j'ai porté un à-coup et
mes pieds on quitté le bord : j'ai réalisé
à ce stade que j'étais comme en train d'embrasser
le vie dans l'apesanteur. Une sensation subtile et étrange.
C'est alors que la gravité a commencé à exprimer
sa force : en une demi seconde, toute les activités et les
bruit de la foule se produisant derrière moi sur le pont
se sont 'évanouies'. Je suis alors entré dans un univers
de silence et de paix.
L'échelle de temps s'est
comme étirée, tous mes sens étaient menés
à leur paroxysme.
L'air a commencé à siffler dans mes oreilles de plus
en plus fort, le paysage de la Gorge défilait de plus en
plus vite. Mon attention n'était pas dirigée vers
le sol
Le sol
cette évidence de la fin du saut,
siégeait dans le milieu de mon regard mais je ne m'y portait
pas consciemment d'importance car je sentais comme si il n'y avais
pas de fin à ce saut. J'ai osé penser que peut être
j'entendais avec ma peau, que j'entendais avec mes yeux, que je
regardais avec mes oreilles
C'est alors qu'une grande 'gifle'
s'est produite, le câble était tiré au maximum
et commençait à me ramener vers le haut, ce qui ramenait
mes sens à la réalité d'une certaine façon
! Retour au silence initial, bas et haut, retour à la sensation
initiale d'apesanteur mais avec moins d'intensité
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